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9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 20:09

L-invisible.JPGIcônes

l'invisible

sérénité
Au Château

de Courcelles,

Montigny-lès-Metz
Du 12 mars

au 29 mai 2011
 

 

Exposition ouverte les vendredi, samedi et dimanche,

de 14h à 18h, ou sur rendez-vous.
Entrée libre

Exposition de 50 pièces originales issues de la collection

particulière de M. Norbert Vogel, Château de Landonvillers.
www.montigny-les-metz.fr

Présentation
La Ville de Montigny-lès-Metz présente au Château de

Courcelles une exposition sur les icônes, patrimoine

culturel peu connu où l’art se dispute à l’histoire.
Cette exposition a pu être réalisée grâce au partenariat

engagé entre la Ville et Norbert Vogel, Château de

Landonvillers.
Sa passion de collectionneur nous permet d’offrir

aujourd’hui au public près de 50 pièces originales,

remarquables de beauté et de mystère, du XVIIème

au XXème siècle, issues pour la plupart de la terre Russe.
Précieuse et populaire à la fois, cette peinture sur bois

décline les chemins de la spiritualité chrétienne,

autour des figures du Christ Roi, de la tendre Madone,

des saints médiateurs entre Dieu et l’Homme, mais

aussi des légendes antiques et récits bibliques.
Témoignages de l’histoire et de la foi orthodoxe,

majesté et splendeur des icônes portent l’art sacré

de Russie jusqu’en notre pays messin.
DSCF4738--1600x1200-.JPGL'icône, présence vivante
Icône et spiritualité
L’icône est bien plus qu’une simple peinture religieuse.

Bien plus qu’une image, elle est la révélation même du

personnage représenté.

Le mot « Icône » vient du grec eikon, qui signifie « image »

ou « ressemblance ».

Ce terme désigne principalement les peintures exécutées

sur des panneaux de bois mobiles avec des pigments

minéraux ou végétaux liés au jaune d’oeuf.

Cette technique est dite a tempera ou à la détrempe.
On trouve également des icônes de voyage en bronze,

parfois magnifiquement émaillées, que le voyageur ou

le soldat pouvait facilement porter sur soi ou glisser

dans ses bagages.
Issues de la foi orthodoxe, ces oeuvres sont présentes

principalement en Russie, en Grèce et dans les pays

slaves.

L’Ethiopie, grâce à l’existence de l’Eglise copte, connaît

également une production d’icônes, souvent séduisantes

par leur facture proche de la peinture naïve.
Les thèmes, de nature spirituelle ou symbolique,

devaient correspondre à des canons stricts et

pratiquement immuables, imposés par les instances

ecclésiastiques.

Il ne restait ainsi que très peu de place à l’expression

personnelle de l’artiste, qui devait s’effacer derrière le

message spirituel transmis.
la-mere.JPGLa finalité de l’icône a toujours été double.

Elle est prière et méditation mises en peinture, ou en

« écriture », et on parle volontiers d’ « iconographie ».

De plus, l’image avait jadis une fonction pédagogique :

elle enseignait les Saintes Ecritures et la vie des martyrs

et des Saints à une population souvent illettrée.
Les icônes ont toujours été vénérées dans les églises,

les monastères et couvents, et dans les familles.

Traditionnellement, chaque foyer de croyants possédait

un oratoire nommé le « bel angle », qui abritait ces

trésors spirituels privés.

Deux millénaires d'icônes
Les « portraits du Fayoum », masques funéraires

romano-égyptiens des IIème et IIIème siècles, peuvent

être considérés comme les ancêtres des icônes, tout

autant que les portraits des souverains du monde

hellénique et de l’empire romain, objets d’une fervente

adoration.
Dès le début de notre ère, les croyants gardèrent chez

eux ou dans des lieux spécifiques, des images peintes

du Christ, de la Vierge, des martyrs et premiers
personnages sanctifiés.

A partir du VIème siècle, les icônes furent diffusées

partout dans l’empire byzantin et un riche culte leur

fut voué.
Cependant, les iconoclastes refusant la représentation

en image de la divinité furent à l’origine de la destruction

de nombre de ces trésors sacrés.

Après l’an mille, lorsque le Christianisme devint la

religion officielle en Russie, de nombreux moines

peintres essaimèrent à travers toutes les régions de cet

immense territoire et transmirent leur tradition et leur

savoir-faire.
La Renaissance italienne apporta une influence

occidentale remarquable qui provoqua néanmoins une

scission avec les anciens, « les vieux croyants », qui

continuèrent à peindre dans la tradition antique épurée.
les-sts.JPGAu XIXème siècle, cet art d’exception fut partiellement

dénaturé par une production semi-industrielle, en

opposition avec la pureté méditative et l’ascèse du

peintre d’icônes traditionnel. Même si les agitations

de l’histoire devaient entraîner, avec la ruine des

édifices du culte, des destructions majeures, la

ferveur populaire protégea et sauvegarda des

trésors artistiques inestimables en des lieux privilégiés.
Bien qu’à nouveau des iconographes tentent de

retrouver les secrets de cet art millénaire, transmis

uniquement par tradition orale de maître à élève,

les rares icônes anciennes n’ont pu être égalées.

Leur profond rayonnement mystique et la qualité

extrême de leur exécution ne laissent jamais le

spectateur indifférent.

Techniques de l’icône
Les premières icônes chrétiennes ont presque toutes

été détruites durant la période iconoclaste.

Quelques-unes ont survécu jusqu'à nous, ainsi

au Monastère Sainte-Catherine du Sinaï. Réalisées

selon la technique de l'encaustique, elles sont

assez proches des peintures funéraires d'Égypte

telles que nous les connaissons par les portraits

du Fayoum.
La technique évolua ensuite vers la "détrempe" ou

a tempera, encore utilisée aujourd'hui.

Le support
L'icône est réalisée sur une planche de bois exempte

de noeud.

Tous les bois peuvent théoriquement être utilisés

pour confectionner les planches, à condition d'être

bien secs.

En conséquence, durant des siècles, l'iconographe,

généralement un moine, utilisa le bois qu'il trouvait

dans les environs.

Le tilleul semble le plus adéquat : très homogène et

tendre, il fend peu et se révèle facile à travailler.
La surface à peindre, parfaitement plane, peut aussi

être légèrement creusée sur 3 ou 4 mm d'épaisseur, en

ménageant un bord d'un centimètre environ.

Au XVIIème siècle, les icônes russes présentent souvent

un double rebord.
Sur ce fond, on étend à chaud de la colle de peau,

puis une fine toile.

Cette toile est ensuite recouverte par plusieurs couches

d'un mélange de colle et de poudre d'albâtre, le levkas,

qui après séchage est poncé pour obtenir une surface

uniforme.
evenement.JPGLa réalisation
Sur la planche ainsi préparée, l'iconographe reporte

le dessin de l'icône. Les traits du dessin sont ensuite

légèrement gravés dans le levkas.
Si la feuille d’or est utilisée, elle est alors posée et

symbolise ainsi la dimension transcendante et éternelle.
Vient l'étape de la peinture, réalisée à partir de pigments

naturels minéraux (ocres, oxydes métallique, etc.) ou

animaux (noir d'ivoire, etc.).

Les pigments mélangés à du jaune d'oeuf et de l'eau

sont déposés au pinceau « en roulant la goutte », en

commençant par les teintes les plus sombres pour

aller vers les plus claires.

Pour les parties du corps visibles, visage et mains,

l'iconographe pose d'abord un fond ocre sombre,

le proplasme, à partir duquel il fait ressortir les traits.
Les modèles doivent comporter des indications écrites

précisant la personne ou le thème représenté.
Enfin, l'icône est protégée par une préparation à base

d'huile de lin, l'olifa, assurant sa conservation.

(Visuels Ville de Montigny-lès-Metz)

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