"Moselle
électromobile"
en bonne voie
révèle
Philippe LEROY
"Cette assemblée n’a jamais mis l’ambition sous le boisseau,
et si la Moselle semble aujourd’hui revivre, certes au milieu
des difficultés, elle le doit à cette ambition.
La Moselle s’était affirmée audacieuse avec la reconstruction
de Malbrouck, avec les grandes expositions, avec son réseau
vert.
Elle s’est confirmée innovante avec le réseau haut débit, avec
Center Parcs, avec la nouvelle ENIM", a souligné Philippe
LEROY, il y a quelques jours, en ouverture de la session
trimestrielle.
"Elle se veut aujourd’hui de nouveau industrielle", a déclaré
le Président du Conseil Général de la Moselle, "et c’est
pourquoi nous lançons l’initiative « Moselle électromobile »
avec smart ; c’est pourquoi nous confirmons notre engagement,
pris dans le cadre du contrat de projets, en faveur des plates
formes portuaires, et c’est pourquoi nous soutenons avec
détermination les projets ULCOS et de pipeline pétrochimique."
Il a présenté à l'assemblée départementale les premières grandes
lignes de l’initiative "Moselle électromobile", un nouveau très
grand projet porteur d’avenir et d’emplois.
"En 2030, le secteur de l’automobile aura profondément changé :
les véhicules thermiques, quoiqu’encore nombreux, utiliseront
peu de pétrole. Parallèlement, le modèle économique du secteur
pourrait être bouleversé par la disparition progressive du lien
de propriété entre utilisateur et véhicule : la location et
l’auto-partage pourraient se développer rapidement", constate
Philippe LEROY.
"Cette évolution serait rendue inéluctable par trois facteurs
majeurs :
les perspectives énergétiques, la crise environnementale avec
le poids et l’évolution des émissions, la remise en cause du
modèle économique actuel du secteur, qui repose sur un
renouvellement rapide des véhicules que les clients réfutent
pour des raisons économiques aujourd’hui, et sans doute pour
des raisons écologiques demain."
Le développement des véhicules électriques et hybrides
rechargeables pourra donc contribuer tout autant à la lutte
contre le changement climatique qu’à la restructuration d’un
secteur aujourd’hui en crise.
"Ainsi, réduite jusqu’ici à des
« marchés de niche », la filière
des véhicules décarbonés est
en train de changer d’échelle",
note le Président mosellan.
"De nombreux lancements sont
prévus dès 2010-2012 par les
grands constructeurs.
A l’horizon 2025, les véhicules
décarbonés devraient représenter
27 % du marché européen estimé
entre 50 et 90 milliards d’euros.
Dès lors, si l’un des objectifs est
bien de sécuriser durablement
l’implantation de smart en Moselle, il s’agit aussi, à moyen terme,
de développer en Moselle, dans une logique de cluster, une
filière liée à l’électromobilité intéressant les entreprises de
l’automobile, de l’électrique-électronique et des matériaux, ainsi
que les formations, la recherche et l’innovation associées."
L'enjeu est de taille.
"La première étape était pour nous d’intégrer la Moselle au
premier projet de démonstration transfrontalier à l’échelle
mondiale autour du véhicule électrique, décidé par le 12ème
conseil des ministres franco-allemand.
C’est chose faite", révèle Philippe LEROY.
"Il convient maintenant d’élaborer le projet mosellan qui aura
comme objectif de tester les véhicules, les équipements fixes,
les systèmes de communication et de paiement sur des territoires
variés et des utilisateurs diversifiés."